Gestion prévisionnelle des emplois et compétences… baguette magique ou accessoire superfétatoire de la RH ?

"Les démarches de GPEC les plus abouties sont l’apanage d’organisations importantes"

Au vu de cette présentation limpide de la GPEC, de ses étapes et de ses prérequis, cela veut donc dire que toutes les institutions publiques françaises pratiquent la GPEC… Or, il n’en est rien si l’on en croit l’auteur qui se réfère d’ailleurs aux difficultés soulevées par l’ensemble de la fonction publique par rapport à cette démarche : consommatrice en temps et en énergie, grevée par un formalisme insuffisant, entravée par des dérives technicistes… pour des résultats peu visibles ou impopulaires pour les agents.

Les constats posés par cet auteur sont corroborés par une étude de 2014 réalisée sur la fonction publique territoriale par le Centre National de la Fonction Publique territoriale (CNFPT). Cette étude montre que les démarches de GPEC les plus abouties sont l’apanage d’organisations importantes. La majorité des collectivités territoriales bricolent leur GPEC qui a un caractère encore empirique, elles sont peu formalisées et peu structurées. L’étude du CNFPT conclut d’ailleurs que la majorité des collectivités territoriales tendent aujourd’hui à généraliser les fiches de postes, l’entretien professionnel et, parfois, des référentiels d’emplois et de fonction.

Il semblerait donc, à la lecture de ces deux études, que les organisations publiques françaises, ayant adopté la GPEC depuis plus longtemps que la Belgique, soient aussi confrontées aux mêmes difficultés que nous en la matière…

Vous voulez en savoir plus ? vous pouvez consulter cette étude du CNFPT.