Longtemps considérés comme secondaires dans l’ensemble des responsabilités communales, laissés « en friche », les cimetières sont désormais revenus au centre des attentes de la population et du gestionnaire de tutelle régional.
Lieux d’histoire, de patrimoine, de cultures, d’urbanisme, les aires sépulcrales surtout ont une fonction première : l’accompagnement du deuil des familles. Rien d’étonnant dès lors que l’on redécouvre le rôle stratégique d’une fonction malmenée, voire purement supprimée, dans les trente dernières années : le fossoyeur.
Représentant du bourgmestre sur le terrain, en contact avec les acteurs d’un cimetière redevenu témoin du respect que le politique témoigne pour ses administrés, le fossoyeur endosse depuis toujours une responsabilité dont il est urgent de se souvenir. Un métier, au sens noble, ne peut être exécuté sans connaissances, dont beaucoup se sont perdues dans le « déclin passé ». Celles-ci protègent l’opératif tout autant que le politique qui l’emploie. C’est là un des enjeux qui a conduit plusieurs partenaires publics – AWAP, CRF, CVDC, IFAPME, SPW Intérieur et Action sociale – à élaborer et offrir aux gestionnaires locaux les moyens de rétablir une réelle fonction communale.